mardi 20 novembre 2007

oh douce civilisation...

Hier après-midi, alors que je me rendais tant bien que mal au milieu de manifestations de fonctionnaires en colère et de taxis échaudés à un entretien d'embauche plein de faux semblants telle une fraîche, ingénue et formatée ressortissante d'école de commerce, je me suis arrêtée déjeuner dans un restaurant plein de cadres supérieurs en mal d'amis et d'amour. L'un d'eux, assis derrière moi, a tenu par l'intermédiaire du serveur à m'offrir mon repas et m'a remis, accompagnée d'un petit mot chevaleresque, sa carte de visite montrant son haut grade de qualification. Homme terriblement plein d'argent mais de solitude en mal d'attention, de sensibilité qui tente de faire perdurer des attitudes de gentleman dans ce monde d'indifférents, ou homme marié avec enfants en bas âge qui cherche à s'évader de son quotidien désespérant de platitude...? Le doute reste encore permis. Il n'en reste pas moins que quelque soit le cas, cet homme envoie un signe pour montrer que ce monde va mal. Chacun marche tête baissée dans la grisaille parisienne et s'enferre dans l'étau de l'indifférence. Je croise des centaines de personnes ridées par l'anxiété, l'anxiété des petits tracas de leur quotidien. Chacun promène son angoisse sous son bras, et tente de faire face et illusion tant bien que mal. Cet homme que je n'ai même pas vu, qui m'a observée et qui s'en est allé sans même m'aborder, faisait partie de cette masse de caractères que l'on tend à uniformiser, de cette foule immonde que l'on nomme humanité, et qui se cache toujours un peu plus derrière des apparence désoeuvrantes d'hypocrisie et de mensonge. L'un d'eux s'est dévoilé timidement et voilà qu'on a déjà pu l'accuser de pauvre con plein de pouvoir et d'argent qui veut tirer profit de son statut. Sans vouloir tirer quelconque conclusion hâtive, je ne considère ce geste que comme un acte désespéré, signe de souffrance symptomatique de notre civilisation prétendument élévatrice. Comme l'a prouvé une étude sociologique récente, plus la société crée et comble des désirs, moins l'homme aura la capacité de se sentir heureux. Que cherchons-nous à combler? Un vide existentiel que laisse cette société consumériste et avide de joujous illusionistes. Le Japon en est l'exemple le plus symptomatique. Cette société manique du jouet et du gadget recense le plus fort taux de suicide de nos civilisations...Voilà à quoi mène l'absence de communication. Des grévistes désespérés se sont emparés des rues et se battent pour des idéaux qui ne sont plus d'actualité. Un combat pour une vision du monde, une vision solidaire et belle, avouons-le. Mais l'individualisme crie à "la dictature fasciste de gauche" Jolie contradiction née de la révolte de riches égoistes qui sont allés manifester dans les rues pour crier non a la solidarité... Je vais vous laisser sur ces mots qui découlent de la morosité de ma journée. Comme toute jeune fille formatée, je vais rempiler mon tailleur pantalon demain qui me fait passer pour une femme forte et bien rangée... comme tout le monde... comme ce que veut notre monde. Pour aller une nouvelle fois faire figuration et ne rendre rien d'original...

dimanche 17 juin 2007

lundi 30 avril 2007

SAISON 3 - EPISODE 3 : Desperately in love with the Big Apple...

Arrival in New York, en plein coeur de Broadway. Deux regards éblouis et émus se penchent sur la ville luineuse de New York City.
Après une bonne nuit de sommeil, première vue de Central Park....
A la Sex and the City, Anna gravit les marches d'un des magnifiques immeubles de NY. Le rêve américain est à portée de main...
Après le quartier chic, entrée dans Manhattan où la luminosité est bien supérieure à ce que l'on croit.
La ville a même su préserver des coins de verdure un peu partout... pour le plus grand plaisir de tous. C'est d'ailleurs ce qui peut rendre NY plus agréable à Paris

Non, décidément, Anna ne veut pas partir... Elle est tombée amoureuse...

New York fait une dure concurrence à Paris, les immeubles romantiques qui rappellent l'ascension de Richard Gere vers Julia Roberts dans Pretty Woman... ...les calèches qui promènent les amoureux dans Central Park pour la modique somme de 40 dollars... et oui, il faut être riche pour être romantique... Vous avez saisi messieurs?

lundi 2 avril 2007

SAISON 3 - EPISODE 2 : Une escapade a Houston, pour le meilleur et pour le pire!

Comme Anna est très organisée et n'était pas du tout dans le rush avant de partir aux States, elle n'a bien sût pas eu le temps de faire de procuration pour les élections présidentielles. Mais comme Anna est tout de même très self conscious et ne veut pas abandonner ce droit si cher (pour lequel des millions de révolutionnaires ont lutté, et auxquels de nombreuses femmes libérées ont succédé), elle se décide à aller à Houston, puisqu'il n'y a pas de consulat à Austin (étrange me direz-vous, puisque la capitale du Texas est bien Austin... allez comprendre). Donc la voilà comme à son habitude avec son sac sur le dos au dernier moment, à l'arrache comme on dit chez les jeuns, prête à partir à l'aventure au dernier moment, telle une randonneuse alors qu'elle est le contraire de cela... Mais le patriotisme et l'urgence l'emportent sur la peur.

Aude a la gentillesse d'accompagner Anna dans ses trépidantes aventures, toujours pleines de rebondissements, c'est ce que nous allons d'ailleurs voir plus tard... Elles prennent donc le bus, et arrivent vers 21h à la gare routière de Houston, où elles doivent attendre Jakub, un ami tchèque d'Anna qui est lui aussi parti pour le week end à Houston, et qui doit venir les chercher. Mais Jakub se perd. Et les rôdeurs rôdent. Et les types bizarres regardent bizarrement. Si l'on prend le bus aux Etats-Unis c'est vraiment que l'on n'est pas riche. Pendant que Aude s'énerve au téléphone avec Jakub parce qu'il ne trouve pas sa route et qu'il demande à Aude, qui ne connaît pas le nom d'une seule rue à Houston de l'aider, Anna se retrouve seule à surveiller les valises. Un grand blond plus que baraqué dévorant son McDo se poste en face d'elle, et la regarde. Aude crie au telephone car Jakub n'entend pas. Aude passe son téléphone au security man, seule personne à peu près reliable dans cet environnement si douteux. Le security man hurle à son tour. Le grand blond demande dans un anglais très MacDonaldeux "heey, ha's it goin?" Anna tourne la tete l'air de rien, et fait des gros yeux à Aude. Sauf que Aude est en pleine quête d'information. Anna s'assoit sur les valises pour être sure qu'on ne les lui vole pas.

Après 3/4 d'heures de négociations téléphoniques, et de rejets verbaux, Aude et Anna se retrouvent enfin dans la voiture de Jakub, qui s'en veut d'être en retard. L'épopée peut commencer!

Arrivées à l'hotel, Aude et Anna s'effondrent sur le lit et s'endorment telles des petites marmottes... hihi... trop chou!

Le lendemain, grâce au superbe sens de l'organisation d'Anna, elles se lèvent à l'aube pour se rendre au consulat. Arrivées la bas, apres de multiples arrets pour regarder le plan, la porte du consulat est fermée. Anna aurait elle par mégarde oublié de consulter les horaires d'ouverture du consulat... Anna prie désormais, elle est épuisée, et se dit que son cas est vraiment irrécupérable. Ouf, la porte était juste bloquée, et un jeune stagiaire vient la débloquer. Anna a tous les papiers nécessaires pour faire la procuration (cette phrase risque de fortement étonner son père)

Sorties de là, libres à elles de partir à la découverte d'Austin avec Erika, la voiture de leur ami Jakub. Par contre, Anna est un peu stressée de la conduire étant donné que Jakub l'affectionne énormément (Anna l'a même vu parler à sa voiture, il en dit "it's my girl" Aie aie les hommes... Où sont nos valeurs communes?)

Aude, en tant que chef co-pilote, s'attelle à comprendre les indications de Jakub sur la carte pour se rendre à la NASA. La NASA, la vraie, en plein milieu du Texas, près des ranchs et des longhorns. La NASA d'où a décollé Neil Amstrong en mars 1969 pour partir sur notre chère Lune!

Vue de la salle de contrôle lors du décollage. Par contre, 20 dollars demeurent restent cher payés pour voir les salles utilisées dans les années 1960 et laissées à l'abandon depuis, avec un matériel vétuste. 2 animations qui se battent en duel. Au moins, Aude et Anna auront la chance de pouvoir dire qu'elles y sont allées! C'est tout ce que vaut le déplacement...

Pour se remettre de leur déception, Aude et Anna décident d'aller faire un tour de Walmart et d'acheter de l'alcool pour la fête d'anniversaire d'Aude qui aura lieu le week end suivant. Elles ramènent dans la voiture une bouteille de 4L de sangria et une bouteille de 4L de vin blanc, pour bien recevoir les invités. Elles les déposent soigneusement dans le coffre et repartent pour aller diner, car leurs ventres se creusent.

Sur la route, les cheveux aux vents, toutes fenetres ouvertes et heureuses de vivre, Aude et Anna chantent à tue-tête "Love generation" et "Rock Your Party" de Bob Sinclar. Ce petit trip leur fait décidément beaucoup de bien, et aèrent leurs cerveaux. Elles s'esclaffent, partent dans des délires absolument fous.

Arrivées au restaurant qu'Anna a dégoté sur internet et est réputé pour etre un des meilleurs Steak House de Houston, elles se rendent compte qu'elles ont traversé la ville pour le plus LUXUEUX des restaurants de la ville... et des prix qui vont avec... "Soyons raisonnables", dit Anna. Allons au McDonald's d'à côté. Vous m'étonnez que les classes les plus populaires deviennent rapidement obèses...

De retour à la voiture, Anna veut déposer son manteau dans le coffre. Elle l'ouvre en parlant à Aude, qui pousse un cri stupéfiant (parfait pour un casting de film d'horreur). Oh stupeur! Oh malheur! La bouteille de vin blanc (qui ressemblait plus a de la piquette qu'a du chardonnay...) a complètement explosé dans le coffre. Une terrible odeur de vinasse se répand hors du coffre et les filles commencent à paniquer. Comme dans "Souviens-toi l'été dernier", c'est comme si elles venaient de découvrir un cadavre... Que va-t-on en faire? Jakub va le découvrir. Aude commence à ramasser les bouts de verre. Et là c'est le drame, elle s'enfonce un bout de verre dans l'index. Deuxième cri d'horreur de la soirée. Anna est désemparée. Elle va voler du papier toilette dans le fast food d'a coté. Elle en prend tellement que ca ne rentre plus dans son sac et doit en camoufler sous son pull. Dans le parking glauquissime du fast food, elles commencent à nettoyer le verre, essuyer un maximum de liquide, mais le liquide a déjà été absorbé. Alors se pose une terrible mais inévitable question: où le liquide a-t-il été absorbé?? Elles soulèvent tout ce qu'elles peuvent, pas de trace des 4 litres...

Elles décident d'aller le lendemain acheter an odor killer, et de passer l'aspirateur dans le coffre. Très guilty, elles rentrent penaudes à l'hôtel, ayant perdu toute envie de sortir et découvrir Houston nocturne.

Le lendemain, sur le pied de guerre, elles se lèvent et partent au Car Wash le plus proche pour réparer les dégâts. A ce moment là, Aude et Anna pensent encore cacher la vérité, si elles arrivent à éradiquer toute trace de verre dans la voiture. Mais le verre est trop dangereux, et l'odeur trop nauséabonde... Aucun moyen d'éradiquer cette senteur exotique...

Aude se décide à abandonner au bord de la route la deuxième bouteille, pour ne pas créer de second drame. Elle en aura versé tout de même quelques larmes. Son seul réconfort est de savoir que cette bouteille orpheline trouvera sûrement une famille très prochainement dans les quartiers sombres de la ville.

Pour se consoler de cette perte, Aude et Anna compensent sur la nourriture (pour changer) Direction la tant rêvée Cheesecake Factory, où des milliers de sorte de cheesecakes les attendent (spéciale dédicace à Martine, qui n'a pas été pour autant détrônée de son titre de maître du cheesecake) L'émotion est à son comble, l'estomac crie famine (ou plutôt gourmandise) et les yeux et la bouche salivent.

Maintenant que la joie et l'ivresse du chocolat ont compensé la perte de l'être aimé, Anna et Aude visitent le plus grand mall des Etats-Unis. Malheureusement les prix sont trop chers, donc les achats seront vite terminés.

Le soir, vu l'odeur persistante du coffre, Anna et Aude se résolvent à dire à Jakub la vérité. Sa girlfriend sent désormais la vinasse... Un drame vient d'être annoncé, mais Jakub, après de minutes de totale perdition, se reprend, et en vrai gentleman, finit par dire "It doesn't matter"

Encore désolée Erika...

vendredi 16 mars 2007

SAISON 3 - EPISODE 1 : A desperate girl in an empty Austin during Spring Break

Anna, séquestrée pour raison grippale dans ce satané Castilian sous la pluie battante ...
Mais il y a moyen de s'occuper: glaces chez Amy's (les meilleures jamais goûtées auparavant, promis juré!!),

tickling ses amis,

déguster de fabuleux gâteaux au chocolat,

Et enfin quelques beaux paysages... Le Lake Travis, qui berce la ville de son doux flot

A ne pas oublier: regardez cette vidéo d'urgence, ça ne prend que 3 minutes et ça évite d'être amnésique...

http://www.dailymotion.com/visited/search/saez%2Bfils%2Bde%2Bfrance/video/x9gyu_saez-fils-de-france-zenith

vendredi 9 février 2007

SAISON 2 - EPISODE 5 : how to wear American clothes and how to know about others' prejudice

Ce qu'il y a de bien avec les exchange students, c'est que chacun trouve une idée excentrique pour mettre du piment à la vie du campus. Car Austin est bien principalement constituée de ce campus, et l'ennui peut vite s'installer, si les étrangers ne trouvent pas vite des occupations. C'est pourquoi les Allemands et Autrichiens ont instauré la "American party", où les Européennes doivent s'habiller en Américaines, et vice-versa. Quid est des Australiens ou latinoaméricains? C'est bien l'exemple même de la pensée d'un monde bipolaire dans les esprits nord atlantiques...
L'occasion pour Aude et Anna d'acheter les chapeaux de cow girls tant rêvés!
...et surtout l'occasion de voir comment vont se déguiser les Américains...
Le bérêt fut de rigueur chez la plupart. Mais Anna ne leur en veut pas, son accoutrement est parfaitement dans le stéréotype aussi...
et elle n'est pas la seule!
Ce qui l'a en revanche PROFONDEMENT CHOQUEE est le déguisement d'une américaine en collaboratrice de l'administration allemande pendant la guerre... très drôle.
Heureusement la plupart des autres personnes restent dans un esprit courtois et sympathique
Anna entend des discours plus ou moins choquants.
Selon un mexicain, il est possible d'avoir autant de femmes que l'on veut. "On mange bien un poulet différent par jour, pourquoi ne pas changer de femmes tous les jours?" Merci pour votre contribution, on vous rappellera.
Selon un Américain, Staline est un sacré dictateur français! Oui, à part une erreur géographique minime de plusieurs milliers de kilomètres, vous y êtes presque monsieur.
D'après un Nouveau Zélandais, la distance spatiale ou temporelle change tout à la perception. Ainsi, Staline, dans les années 60 était considéré comme un tyran, mais maintenant seulement comme un dictateur. Tout cela pour expliquer à Anna qu'il en est de même pour les femmes. Quand on les voit de près, elles peuvent parfois être extrêmement laides, mais dès qu'on les regarde avec de la distance, on se dit qu'elles ne sont pas si mal. Merci pour la comparaison entre deux sujets du même degré de gravité!
Anna, ce soir-là a vérifié quand était réservé son billet de retour pour la France...

dimanche 28 janvier 2007

SAISON 2 - EPISODE 4 : how to celebrate the Australian day in the USA

Added characters:
Beattie the teddy bear
Benny the one who would like to be a teddy bear
Tom the one who's from New Zealand but would really appreciate to be part of the Australian community
John and Warren the guests of the party
Felix the incredible accent man
Rahul the very respectful man
Les Etats Unis regroupent la moitié du monde, c'est bien connu, si ce n'est plus... Même si le melting pot n'y a pas marché, le salad bowl est bien présent, et présente bien des avantages pour les exchange students: le partage des cultures, le respect de la différence, l'apprentissage interculturel. Le salad bowl des foreign persons est fier d'arborer tour à tour les drapeaux de ses différents ingrédients.
Anna en apprend ainsi beaucoup sur la découverte de l'Australie, le jour où les Australiens convient la joyeuse bande d'exchange students à une party pour célébrer l'Australian Day. Ce jour heureux symbolise la découverte de leur terre par le captain Cook. L'exemple merveilleux à retenir de ce piece of land et de ses habitants est que ce sont tous des immigrants, assimilant bien mieux que le vieux continent les particularités de chacun. Tous sont australiens, mais ne le sont pas complètement non plus. Le stéréotype de l'australien: blond-roux, surfer et musclé, peau mate, et yeux bleus, n'est qu'un pâle et lointain reflet de la réalité. Benny est d'origine anglaise et irlandaise, John brun aux yeux marrons descendant d'émigrants de Pologne, Rahul l'australien aux origines indiennes, et lorsque la question "d'où venez vous, ils paraissent surpris". Peu importe d'où ils viennent, depuis des générations, leurs familles ont construit une vie affranchie de préjugés. Ils sont fiers d'être australiens, héritiers de la liberté.
C'est ainsi que Anna et ses amis se rendent avec plaisir pour célébrer la noble cause de ce pays chez Jonathan et Warren (ici en photo)...
...et est fière d'arborer leur drapeau avec sa roomate.
Anna se rend compte de plus en plus combien la réputation des Français être arrogants se révèle être vrais. Combien avons-nous à apprendre de chaque pays! Le naturel des Brésiliens, la gentillesse et douceur des Belges, la simplicité des Mexicains, l'humour des Néozélandais, la bonne humeur des Espagnols...
Ceci n'est pas l'apologie du préjugé, mais plutôt la mise en valeur de ce que nous avons à apprendre des autres cultures et qui se révèle différer de la nôtre.
A bon entendeur salut!

lundi 22 janvier 2007

SAISON 2 - EPISODE 3 : Et les cours commencèrent...

Monday 22nd, Austin, Texas.
Le campus de UT change de visage, les rues s'emplissent de gens pressés, sacs sur le dos et air déterminé. Les cours commencent enfin, alors que la neige vient de fondre. Anna peut ressortir ses bottes sans redouter le fatal grand écart qu'a failli lui coûter une terrible glissade sur le verglas.
Anna et Aude, jusqu'à 1h 30 du matin la veille, se sont appliquées à lire tous les readings imposés par les professeurs. Soit pour le cours du matin, de la page 1 à 12, de la page 80 à 90, et un cas de 20 pages à lire, et ceci en anglais bien sûr. Anna, studieuse, note tous les mots qu'elle ne connaît pas dans un petit calepin après les avoir cherchés dans le dictionnaire, ce qui lui coûta 45 minutes de plus à son bureau que sa collocataire, soit un coucher de 2h15 du matin.
Monday morning
Anna n'entend pas son réveil, mais alors vraiment pas. Aude, qui n'a cours que 3 heures plus tard, se voit obligée d'employer les grands moyens: à coups de grands cris, elle finit par réveiller Anna, qui se lève, osons le dire, du pied gauche.

Anna arrive en cours de International Strategic Management, et sa gorge se noue quand elle entend le professeur énoncer ce qui ressemble à une phrase composée de mots... mais très difficilement reconnaissable pour des petits français chétifs. Le professeur, chercheur à Harvard, a l'air de s'intéresser moins que peu aux frenchies désarmés. Malgré un regard de chien battu qu'Anna a l'habitude de dégainer en cas de désespoir ou de situation de grande urgence, Dr M. keeps talking fast. Lorsque la petite blonde du fond (de la salle) et du fin fond (du Texas) répond à une des questions avec accent plutôt déroutant, les frenchies atteignent le summum de la non communication interculturelle. Lorsque la girl à côté de Marianne montre ostensiblement combien elle sait faire de grosses bulles avec son chewing-gum, la non communication devient de l'incompréhension ethnocentriste...

A la fin du cours, Anna ne doit pas se décourager, elle a bien trop de choses à faire aujourd'hui, en peu de temps. Elle se faufile telle une dinde au milieu de longhorns vers la sortie où elle attrape un bus pour se rendre à la School of Music, qui l'attend pour l'enregistrer parmi les étudiants inscrits en cours de chant. Anna a décroché l'audition de la semaine passée, se croyant dans Fame. Arrivée à la School of Music, Anna se dépêche de remplir les énièmes papiers qu'on lui demande (2 jours auparavant, on lui avait demandé de se déplacer pour remplir un papier vert pour ensuite lui dire "ceci était la première étape, revenez dans 3 jours. Une fois que votre professeur aura pris connaissance des informations, vous devrez alors revenir 4 jours plus tard"... pourquoi faire en une fois ce que l'on peut faire en plusieurs et en EPUISANT les gens?)

Anna s'engouffre dans le bus qu'elle rate presque. Une fois dans le bus, elle regarde sa montre, elle est dans le timing. Maintenant, il faut qu'elle prépare le cours de l'après-midi while having lunch. Elle se précipite au self, avale un plat de pâtes, puis se rue au 12e étage où un camarade de cours néozélandais l'attend pour préparer le case avant 2h. Elle parle du cas avec lui pendant 20 minutes, puis s'excuse, et repart en courant. Entre temps, elle a changé de chaussures pour aller faire du sport après les cours, changé du même coup de chaussettes, changé de sac car elle n'a pas besoin d'un si gros sac à dos, changé de manteau car il fait plus froid qu'elle ne le pensait, mis ses affaires de sport dans son sac, récupéré sa carte d'étudiante.

Puis elle est partie au University Health Center, où le médecin qui l'avait oscultée pour sa conjonctivite (ici dénommée "pink eye") veut la revoir to check if everything's okay. Il est vrai que son oeil gauche plus petit de moitié que son oeil droit avait quelque peu préoccupé le spécialiste. Aujourd'hui, Anna ne s'est pas réveillée avec un oeil plus petit que l'autre, mais avec les deux yeux aussi petits l'un que l'autre. C'est ce que l'on appelle chez les Frenchies être "au radar".

Elle se perd dans le campus, demande son chemin trois fois, regarde sa montre. Elle n'est plus dans le timing du tout. Elle arrive dans le cabinet. Aussitôt elle ôte son blouson car elle a l'impression d'avoir couru un marathon. Elle s'excuse de son petit retard. Lorsque le médecin (lui même bien plus en retard) s'apprête à la recevoir, elle s'aperçoit qu'elle a juste le temps de repartir vers la School of Business pour être on time à son cours. Elle dit dans un état de stress extrême à la nurse qu'elle doit partir, et que son oeil est revenu à l'état normal. Avec une gentillesse extrême, on ne la force pas à reconsulter le médecin.

Anna enclenche son I Pod pour détendre l'atmosphère et se rue LITTERALEMENT vers la School of Business. Après quelques détours par des rues qui ne menaient nulle part, 3 hésitations (droite ou gauche?), elle finit par retrouver son chemin, et arrive dans la salle de cours sans aucun retard.

Anna ne veut en aucun cas évoquer le mauvais souvenir qu'est ce cours pour elle. Trop incompréhensible, trop déphasant. Anna voulait regarder un épisode de la série LOST ce soir, ça tombe bien.

Après un peu de sport au Gymnasium, elle rentre au dormitorie pour souffler un peu. Non, c'est impossible puisque le self ferme à 6h30 pour le dîner...

Elle file à l'heure du goûter français au self pour manger des roasties au crabe (diététique!) et enfin having fun avec les exchange students.

A table, les jeunes sont si épuisés que le Mexicain, le brésilien, l'Angolais, L'Hondurais, le Bulgare et les frenchies ne se comprennent pas très bien...

Le mexicain explique que les mexicaines sont ugly, au grand étonnement des autres partis de la table, qui s'effraient de cette phrase absolument politically uncorrect, et qui trouvent le jugement absurde. Le brésilien enchaîne et explique comment les latino américaines font comprendre qu'elles apprécient un homme. Elles se tortillent les cheveux. Jusque là les françaises comprennent les phrases. Le brésilien ajoute ensuite "Mais elles font aussi ça", et il fait signe qu'elles tripotent le ressort de leur appareil dentaire. Les frenchies s'interrogent "Sommes-nous vraiment en décalage avec les coutumes des autres pays du monde?!" "Are you sure?" demande Anna. Sur ce , le Mexicain confirme et refait le geste.

Mais Anna et Aude ne veulent pas en croire leurs yeux ni leurs oreilles. Elles finissent par comprendre qu'il ne s'agissait pas de leur appareil dentaire mais de leur prétendue moustache. Trè appréciable jugement... Bref, le mieux serait d'aller se coucher...

Mais non! Auraient-ils oublié que a huge charge of work is waiting for them in their room!?

Et c'est reparti...

dimanche 21 janvier 2007

SAISON 2 - EPISODE 2 : Un interlude avant de se mettre réellement au travail

Dernier week end détente pour les frenchies, qui attaquent la semaine prochaine leurs cours en anglais. Elles ont déjà eu un premier cours à l'université. Anna comprend tout ce que dit le professeur, car elle a l'habitude d'articuler pour qu'un amphithéâtre comprenne ce qu'elle dit. En revanche, il faut tendre l'oreille lorsqu'un élève prend la parole. Anna est appliquée, elle prend beaucoup de notes, est très attentive, mais elle se dit qu'elle sera vite dépassée par la charge de boulot... Elle a déjà reçu plus de 10 mails de ses 4 professeurs lui demandant de lire certains articles ou préparer des cas... Elle n'a même pas les livres, ils coûtent juste la modique somme de 130$ chacun... d'occasion... tout va bien!

Tous les étrangers appréhendent beaucoup la charge de travail, mais suite et révélations dans les prochains épisodes!

Samedi soir, Aude et Anna s'accordent une soirée avec des américains, pour apprendre à parler anglais avec l'accent et s'habituer aux expressions typiquement. Toutefois, un autre français présent depuis déjà un semestre les met en garde: les Américains déforment beaucoup l'anglais, et il n'est pas bon de répéter certaines de leurs expressions, car elles sont grammaticalement incorrectes. However, Anna et Aude se rendent dans un restaurant américain: le TGI's Friday, très copieux (pour la première fois de sa vie, Anna ne termine pas le brownie qu'elle a dans son assiette!!) sur la 1st street.

Le ventre plein, ces demoiselles et ces messieurs se rendent (ou plutôt s'incrustent, mais ça ne gêne jamais personne ici!) dans une fête où il y a déjà une quinzaine de personnes.
Anna, face à tant de monde et au gabarit des hôtes, est effrayée!
...mais finit par se décontracter
et même par danser la macarena!

SAISON 2 - EPISODE 1 : Les desperate frenchies se prennent en main!

Après avoir eu un aperçu de nombreuses parties, Anna et sa roomate ont envie de découvrir autre chose. Les cours sont sur le point de commencer, les hamburgers s'entassent dans leurs ventres, et il est temps d'être très sérieuse! Direction le Gregory's gymnasium avec la panoplie de la perfect texan girl pour un peu de sport! Tout est fait là bas pour devenir accro au body culte. Des salles de gym immenses, où les guys font de la musculation à un niveau spectaculaire. Des petits minets viennent soulever des poids de 150 kilos, et sont au bord de l'asphyxie! Mais dans cette ambiance, tout est bon pour épater la galerie. Anna s'en fiche, elle était déjà passé pour une grand mère en s'achetant un bonnet de douche car les pommeaux ne sont pas amovibles aux USA, alors elle continue sur sa lancée. Elle fait du vélo très calmement, et regarde avec pitié les nénettes qui s'escriment à perdre des calories à un rythme effréné et frôlant la crise cardiaque.
Aude et Anna enchaînent sur un cours de step, avec un prof parlant le texan... très pratique... elles ne comprennent rien au milieu de ce brouhaha. Elles perdent à chaque minute un peu plus les pédales, mais elles continuent à bouger, manière de rester aware!
Anna et Aude passent leur vie en jogging, et frôlent la beauferie... Elles décident donc d'accentuer leurs traits de caillera, et prennent la pose dans la rue...
...juste avant de se faire peur car il fait noir, le campus est vide, et le décor ressemble vaguement à celui de Scream!

En rentrant de ce film d'épouvante, Anna fait moins sa rebelle quand elle découvre dans sa chambre... ...un cafard!

D'un coup de chausson, et dans un élan de courage et de vélocité, Anna écrase la sale bête...en attendant la prochaine...

mercredi 17 janvier 2007

SAISON 1 - EPISODE 6: Trop de desperate latin lovers! Décidément...

Les frenchies ont rencontré beaucoup d'hispanohablantes, qui jonglent entre la langue anglaise et leur langue maternelle. Pour les français, il s'agit de jongler entre plus de langues encore: américain, australien (l'accent est tellement différent qu'il faut réellement faire un effort d'adaptation intense pour les comprendre), espagnol ibérique, mexicain, chilien...
Ici Mariane en plein effort de compréhension (ou de séduction) avec des mexicains au débit très très rapide!!
Ci dessous un équadorien, et 2 australiens qui ont une sérieuse tendance à la beuverie.
Les espagnols ont une sérieuse tendance quant à eux à la tchatche! Trop de latin lovers tue le latin lover, cela ne fait plus du tout son effet. Anna et ses amies en rigolent ouvertement, mais la caractéristique du latin lover est de ne jamais se décourager et de continuer à dire sa phrase fétiche "you have beautiful eyes" à toutes les filles, quant bien même elles sont borgnes.